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Jérôme Micheli, Global SF6 Free RMU’s Launch Leader, Schneider Electric

Nos clients veulent être plus propres pour  défendre l’avenir de planète

« Toute la planète est dans une urgence climatique et nous pensons qu’il faut la sauver, notamment en réduisant les gaz à effet de serre et les émissions de CO2. L’offre qu’on développe aujourd’hui pour les cellules moyenne tension à base d’air est justement faite pour ça. On enlève le SF6 des technologies qu’on a utilisées depuis des années chez Schneider Electric », explique Jérôme Micheli, Global SF6 Free RMU’s Launch Leader, Schneider Electric.

Vous avez fait le déplacement à Maurice dans le contexte de la présentation de la nouvelle technologie ‘eco-friendly’ de Schneider pour les cellules moyennes tension. Parlez-nous en. 

C’est un contexte environnemental global auquel on fait face aujourd’hui. Toute la planète est dans une urgence climatique, et nous pensons qu’il faut sauver la planète, notamment en réduisant les gaz à effet de serre et les émissions de CO2. L’offre qu’on développe aujourd’hui, qui est à base d’air, est justement faite pour ça. On enlève le SF6 des technologies qu’on a utilisées depuis des années chez Schneider Electric.

 

Les émissions aujourd’hui sont à un tel niveau qu’il faut les réduire. Cela commence dans différentes zones. L’Europe en est une. C’est-à-dire qu’on va réguler l’utilisation du SF6 à partir de janvier 2026. Donc, plus de gaz SF6 dans les installations jusqu’à 24 kV. Aux États-Unis également, la Californie et New York commencent à penser, à partir de fin 2024, à réduire l’utilisation du SF6. En Chine également, on impose d’utiliser des solutions à gaz et de limiter l’effet de serre. Je suis ici, et dans le reste du monde, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, pour promouvoir, influencer et prescrire ces nouvelles solutions qui vont être en place et qui vont être l’avenir pour tous quant à l’installation de cellules moyenne tension et haute tension. 

 

Aujourd’hui, la technologie n’existe pas sans SF6, mais on pense que dans un avenir proche, elles seront aussi disponibles sans ces solutions SF6 qu’on a utilisées depuis des années. C’est un gaz très stable pour l’être humain, comme pour les technologies auxquelles on souhaite les utiliser, mais qui est malheureusement l’un des plus polluants de la planète. 

 

Schneider Electric met donc en place une nouvelle technologie qui est à base d’air, celui qu’on respire tous. 

 

Entre le SF6 et les nouvelles technologies, comment se passe la transition ?

La transition va se faire graduellement. Nous sommes le leader en termes d’installation de cellules moyenne tension. Nous parlons de millions de fonctions installées dans le monde depuis plus de 50 ans. C’est donc une transition graduelle qui va se faire à partir des régulations gouvernementales qu’on peut voir en Europe. Peut-être que ça viendra aussi dans d’autres pays du monde, à Maurice, en Afrique ou au Moyen-Orient. Dans tous les cas, on a vocation à travailler en parallèle jusqu’à ce qu’à un moment donné, on dise ‘stop’ à la production de SF6 et qu’on le remplace complètement par les nouvelles solutions à base d’air qu’on est en train de développer. 

 

L’objectif de Schneider Electric, c’est d’avoir l’équivalent des offres SF6 sans SF6. Ça peut être de l’air, ça peut être du vacuum, ça peut être différentes solutions d’isolation solides, différents matériaux qui nous permettent d’éliminer le SF6 de toutes nos installations… Cela va se faire graduellement jusqu’à 2030-2035. 

 

Il y a beaucoup de bases installées et les produits ont des durées de vie longues. Les produits à base de SF6 ont une durée de vie de 30 ans. Les régulations, aujourd’hui, n’affectent pas les bases installées, mais concernent les projets neufs à partir des années 2026-2027. 

 

Nous pensons, à juste titre, que dans les années futures, les installations existantes seront également concernées par cette régulation du SF6. Graduellement, on va monter en puissance dans l’ensemble de la gamme, pour ensuite complètement substituer les nouveaux gaz à la gamme SF6, que ce soit avec de l’air ou des solutions solides.

 

On ressent le besoin d’avoir une mise en œuvre importante des nouvelles solutions à base d’air, sans gaz polluant, comme on peut l’avoir eu par le passé

 

Les nouvelles technologies semblent avoir une place importante dans cette mise en place. 

On parle de sustainability’, on parle d’écologie, alors on parle effectivement des nouvelles technologies à base d’air. Notre message, c’est « Power by Air and Digital ». C’est-à-dire qu’aujourd’hui, l’ensemble de nos équipements, que ce soit pour les cellules moyennes tension, mais également au quotidien, sont connectés. On a de plus en plus de systèmes de connexion via les systèmes internet, d’intelligence artificielle… On intègre de plus en plus ces éléments dans nos cellules moyenne tension. Cela commence par les capteurs d’informations, qui font remonter différentes informations sur la température, l’humidité, la décharge partielle, au niveau des contrôles, du nombre d’opérations ou de la maintenance, où on parle maintenant de maintenance prédictive. 

 

Cela commence donc par la partie connectée au sein de Schneider Electric, et nous l’appelons le ‘connected product’. Toute la partie communication à travers des applications, à travers le service, à travers des logiciels qui permettent de remonter la bonne information au bon moment. L’objectif, ce n’est pas d’avoir une multitude d’informations, mais d’avoir l’information nécessaire à un moment donné, soit par SMS, soit par une alerte, soit par une alarme au niveau d’un système informatique. Cela fait partie de la digitalisation, de l’efficacité, de l’optimisation de nos équipements via l’électronique, via les systèmes d’intelligence artificielle et d’autres systèmes qui nous sont proposés aujourd’hui et qui sont disponibles sur le marché. 

 

Et comment se passe la campagne d’information et de sensibilisation?

Il y a certains gouvernements qui décident d’imposer. C’est le cas de la Chine et des Etats-Unis. On va dire que ça vient du gouvernement et des lois qui imposent l’utilisation des nouvelles technologies. Cela peut aussi venir des besoins, d’une sensibilité plus importante au côté écologique. Certains de nos clients viennent vers nous en disant : « Nous voudrions être plus propres, nous voudrions défendre la planète pour l’avenir ». C’est vraiment un besoin d’être propre et de proposer des solutions à la fois digitales et écologiques pour l’environnement. 

 

Ce qui est sûr, c’est qu’il y a une vraie urgence climatique. On vit dans un monde connecté. On est tous connectés à notre smartphone, on est tous connectés à notre environnement digital aujourd’hui. 

 

Il y a un vrai changement, une vraie prise de conscience à tous les niveaux, et cela se fait graduellement selon les pays et selon les zones. Globalement, il y a une vraie prise de conscience mondiale. On ressent vraiment le besoin de faire quelque chose et d’avoir une mise en œuvre importante de ces nouvelles solutions à base d’air ou d’autres technologies sans SF6 ou sans gaz polluant, comme on peut l’avoir eu par le passé, et cela sans que ce soit au détriment de la performance. L’objectif est effectivement d’avoir des solutions écologiques, avec un coût supplémentaire pour l’instant, puisqu’effectivement, on n’a pas un volume important, mais sans avoir de changement notoire au niveau de la performance. Je dirais même qu’on apporte des solutions plus innovantes et plus performantes que ce que nous avons eu par le passé.

 

Et que retenez-vous de vos missions de présentation?

Je retiens vraiment qu’il y a un besoin. Les questions que j’ai eues sont vraiment orientées sur l’écologie. Il y a une prise de conscience qui commence à grandir. On voit vraiment un changement des habitudes. On a une crainte également, parce qu’on voit que les personnes disent : « Je veux bien changer, je veux bien avoir une nouvelle évolution de mon produit, mais je ne veux pas non plus perturber mes habitudes, le fonctionnement que j’ai depuis des années ». 

 

On est dans un monde de la moyenne tension qui reste sur ses acquis depuis 40 ans. On n’a pas vécu de révolution technologique depuis 40 ans. Il n’y a pas de nouvelles sous-stations, de nouvelles technologies qui ont été développées depuis l’ère du vacuum et du SF6. Donc, on est vraiment dans une révolution. 

 

On vient dans le dialogue, on vient dans l’explication. On montre qu’effectivement nos solutions sont dans une continuité. On ne fait pas cela juste par plaisir, on le fait par rapport à notre expérience. On mobilise toute la technologie et toute l’expérience qu’on a acquises ces dernières années. Nous mettons en œuvre ces dernières technologies et apportons une réponse aux questions, aux craintes, puisque nos solutions sont maintenant installées dans pas mal de régions du monde. 

 

Nous commençons à avoir une vraie base installée en Chine, en Europe, et cela sera une carte de visite pour nos clients, notamment à Maurice, qui peuvent encore avoir des doutes sur ce que sera l’avenir.

 

Nous sommes fiers de dire que nous avons vraiment une technologie prouvée, testée, validée. Nous avons une technologie qui sera recyclable quasiment à 100%, car on est proche des 95% pour la plupart des produits. Il y  donc le côté ‘recyclabilité’, le fait que ce n’est pas que pour nous, mais pour la nouvelle génération, pour les 30, 40, 50 ans à venir. 

 

J’espère que dans les 20 prochaines années, je serai encore là pour expliquer quels ont été les succès de la technologie à base d’air qu’on a mise en place sur le réseau. 

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