“L’avenir de la cuisine mauricienne pourrait passer par la valorisation de son ‘street food’ unique ”

À l’occasion du lancement du Beaujolais Nouveau, Patrick Vitry, Chef renommé de la scène gastronomique française, a accordé une interview à BIZWEEK. Celui pour qui le partage et la convivialité sont au cœur de son art revient sur son rôle dans la célébration de cet événement, l’importance de la gastronomie dans les échanges culturels entre la France et Maurice, et ses projets à venir.

Qu’est-ce que cela représente, pour vous, de participer à la célébration du Beaujolais Nouveau à Maurice ?

Ah, le Beaujolais ! C’est tout un symbole. Depuis des années, le 21 novembre marque une tradition qui met en lumière la France. Participer à cet événement, ici, c’est une façon de renforcer les liens entre les cultures française et mauricienne, tout en célébrant notre patrimoine gastronomique.

Quelle est l’importance d’un tel événement pour promouvoir la culture et la gastronomie françaises ?

Cet événement est une vitrine essentielle pour la France. Il permet aux Mauriciens et aux Français de se réunir, d’échanger sur la culture et la gastronomie, et ainsi de s’enrichir mutuellement. Ces échanges renforcent les liens entre nos deux pays.

Comment percevez-vous l’évolution de la gastronomie française à Maurice ?

La gastronomie française est présente à Maurice depuis longtemps et continue d’évoluer. J’apporte ma contribution en faisant venir des chefs étoilés ici pour partager leur savoir-faire. Cela contribue à élever le niveau et à enrichir l’offre culinaire mauricienne.

Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre cuisine lors de cet événement unique ?

La convivialité, avant tout. C’est le maître-mot. Si les invités ressentent cette chaleur et ce partage, alors tout le reste suit naturellement.

Au quotidien, ma plus grande fierté est la reconnaissance des gens, que ce soit un simple remerciement ou une demande de recette 

Auriez-vous des projets à venir dont vous pourriez nous parler ?

Oui, de grands projets sont en préparation. Par exemple, un club de Chefs sera bientôt lancé, ouvert à tous les passionnés de gastronomie. Ce sera un espace d’échange et de partage gratuit, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant.

Quel a été votre plus grand moment de fierté professionnelle ?

Il y en a beaucoup. Mais parmi les moments marquants, je citerais ma nomination à l’Académie Nationale de Cuisine et à l’Académie Internationale des Chefs, ainsi que ma rencontre avec le Président de la République, à l’Élysée. Mais au quotidien, ma plus grande fierté est la reconnaissance des gens, que ce soit un simple remerciement ou une demande de recette.

Auriez-vous une anecdote à partager sur votre expérience culinaire?

Il y en aurait beaucoup, mais une qui reste amusante, c’était lors d’une émission de télé. Les gants que je portais étaient bien trop grands et, en coupant un magret de canard, les gants sont partis avec. Cela reste un moment marrant que je n’oublierai jamais.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes chefs mauriciens ?

Travailler, travailler, travailler. Il n’y a pas de secret : seul un dur labeur permet de réussir dans ce métier.

Quelle est votre vision de l’évolution culinaire à Maurice ?

Maurice possède une richesse culinaire immense, mais il lui manque une véritable identité culinaire nationale. L’avenir pourrait passer par la valorisation de son ‘street food’ unique, tout en tirant parti de la diversité culturelle extraordinaire.

Quel message souhaitez-vous adresser à vos admirateurs et aux amateurs de gastronomie ?

Je tiens d’abord à les remercier pour leur confiance et leur soutien. À ceux qui sont passionnés de gastronomie, je dis d’aller toujours plus loin. Si je peux aider quelqu’un à progresser dans ce domaine ou à vivre sa passion, je suis toujours prêt à le faire.