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“La Trade Week met en perspective les défis et les solutions pour augmenter le commerce avec le continent africain”

DRISHTY RAMDENEE, CEO de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry
DRISHTY RAMDENEE, CEO de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry

Les intervenants de la Trade Week organisée par la Mauritius Commercial Bank (MCB) ont mis beaucoup d’accent sur la nécessité de se tourner vers l’Afrique et la région. Comment voyez-vous cette initiative ?

C’est une initiative extrêmement louable. Je note que sur le plan quantitative, il y a un chiffre très important vers des nouveaux marchés sur tout qui sont centrés vers l’Afrique durant les cinq à six dernières années. C’est aussi la tendance des exportations et de tout ce qui commence en général entre Maurice et l’Afrique.

L’Afrique du Sud, par exemple, est aujourd’hui un de nos premiers marchés d’exportation. Il y a aussi des nouveaux produits qui vont sur les nouveaux marchés africains comme la Tanzanie, la Zambie, la Namibie entre autres. Donc, ce sujet en tant que tel est extrêmement important et pertinent en ce moment.

La Trade Week est extrêmement intéressante parce qu’elle prend en considération non seulement les potentiels mais aussi les défis pour augmenter les commerces avec le continent africain. En bref, la Trade Week mets en perspectives les défis et les solutions pour augmenter les commerces avec le continent africain. L’une des dernières études prévoit que si nous arrivons à diminuer de manière conséquente les tarifs barrières, les commerces avec l’Afrique pourraient augmenter pour 53 %, dans le court terme. C’est un chiffre extrêmement important pour un pays comme Maurice, qui cherche à diversifier, à consolider ses exportations. Du coup, il y a plusieurs problématiques qui doivent être discutées, notamment en termes de financement, de lignes de crédit, de trade funding mais aussi des chaînes d’approvisionnement qui sont plus soutenables.

Nous avons aussi une réalité en termes de schéma économique, notamment les coûts de production, la disponibilité de main-d’œuvre, la logistique ou une schématisation optimale des chaînes de valeur est extrêmement importante. Donc, il s’agit de voir comment est-ce que les différents pays africains et les différentes chaînes de logistique pourraient travailler ensemble de sorte à améliorer les coûts et l’accès des produits sur le continent africain, et tout cela dans une synergie autour de la durabilité.

Les produits africains seraient mieux lotis sur le plan de l’équité s’ils puissent atteindre les « rules of origin » pour pouvoir entrer dans certains marchés sans « custom duty » ou une diminution de « custom duty ». Ce sont des concepts essentiels.

La Trade Week de la MCB va dans ce sens. Au niveau de la MCCI, nous avons des discussions très étroites avec les différentes parties prenantes, publiques et privées, notamment avec la MCB, afin de pouvoir ficeler, analyser et entrer dans les détails de ces potentiels.

Je saisis d’occasion pour inviter vos lecteurs de visiter le site web de la MCCI, où nous avons publié l’Export Insight, qui donne des perspectives très intéressantes sur le potentiel d’exports vers l’Afrique, les différents pays concernés, les différents marchés, les différents produits.

Les outils de facilitation ont été discutés au niveau lors de la Trade Week et ce sont des discussions qui nous aideront à mieux précisés nos nécessités.

 

Nos banques ont la capacité de se positionner dans ces nouveaux marchés comme un ‘firepower’

 

80% des profits de la MCB émanent des opérations régionales et externes. Comment la  MCCI voit elle cette démarche?

Très louable et très intéressant. Je crois sincèrement que de manière générale, toutes les activités que nous faisons aujourd’hui demandent du financement et les banques jouent un rôle majeur sur le plan financiers, certes, mais aussi sur celui du ralliement des opérateurs.  Il y a cette capacité de déploiement, des recommendations, des informations. Deuxièmement, il ne faut pas oublier que le secteur financier et le secteur bancaire de Maurice sont sextrêmemet importants.  Nous avons non seulement l’opportunité mais aussi la potentiel d’étendre les opérations de ces banques dans la région.

Tout ce qui est commerce offre aujourd’hui une perspective nouvelle pour les banques et je pense que c’est une initiative très intéressante que les banques rentrent dans ce schéma. Nous avons déjà approché plusieurs banques, nous travaillons avec eux pour partager ces informations de commerce et de logistique et ça rentre aussi dans le schéma de diversification, par exemple. Les banques pourraient rentrer dans tout ce qui est les lignes de crédit, assurances de crédit, lignes de crédit pour les procédures de risque, la plateforme de facilité financière  et non financière pour les traités. Donc, c’est tous ces différents schémas sont très intéressants pour les banque, qui pourraient aussi jouer un rôle de facilitateur.

Les banques mauriciennes ont une capacité de financement et une connaissance extrêmement solide. Elles travaillent non seulement en Afrique elles ont prouvés de pouvoir travailler avec des pays européens. Nos banques ont la capacité de faire de la compétition et de se positionner dans ces marchés nouvelles comme un ‘firepower’ pour ouvrir les portes.

Sur le plan du commerce, je crois fermement que le ralliement des des opérateurs d’exportation, du commerce, les institutions comme la nôtre mais aussi les agences gouvernementales et les banques doivent travailler ensemble pour avoir ce ‘firepower’, pour faciliter la visibilité des commerces en Afrique.

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