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Frédéric Bontems, ambassadeur de France à Maurice

“La région indopacifique est une priorité pour notre diplomatie”

Au cœur de la récente collaboration entre l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Indian Ocean Rim Association (IORA) se trouve la volonté de la France de jouer un rôle stabilisateur dans une région où la sécurité maritime est un enjeu crucial. L’océan Indien, par lequel transite entre 30 et 40 % du trafic maritime mondial, est une voie de navigation vitale dont la protection est primordiale. Frédéric Bontems, ambassadeur de France à Maurice, a souligné l’importance d’un effort conjoint entre la France, l’IORA et les États de la région pour garantir la sûreté maritime. Il a également rappelé la nécessité de protéger les zones côtières, comme celles de Maurice et de La Réunion, contre des catastrophes écologiques.

Frédéric Bontems, ambassadeur de France à Maurice, a souligné l’importance stratégique de la région indopacifique pour la France, rappelant le rôle central des territoires d’outre-mer français dans cette partie du monde. « La France est pleinement engagée dans l’océan Indien à travers ses territoires d’outre-mer, qui abritent plus d’un million et demi de citoyens français. La région indopacifique est une priorité pour notre diplomatie », a déclaré l’ambassadeur lors de la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Agence Française de Développement (AFD) et le secrétariat de l’Indian Ocean Rim Association (IORA) lundi dernier.

Cet accord, qui s’étend sur la période 2024-2027, prévoit une contribution financière de 3 millions d’euros de l’AFD pour soutenir des projets concrets et renforcer les capacités opérationnelles du secrétariat de l’IORA. Parmi les priorités, la gestion des risques de catastrophes naturelles et la lutte contre les débris marins occupent une place centrale. « Chaque année, plusieurs millions de tonnes de déchets plastiques sont déversés dans l’océan Indien, avec des conséquences désastreuses pour la biodiversité marine et les écosystèmes côtiers. Il est crucial d’agir rapidement pour enrayer cette catastrophe environnementale », a précisé l’ambassadeur français.

 

Avec environ 30 à 40 % du trafic maritime mondial transitant par l’océan Indien, la protection de cette voie de navigation vitale est primordiale 

 

Au cœur de cette collaboration se trouve la volonté de la France de jouer un rôle stabilisateur dans une région où la sécurité maritime est devenue un enjeu majeur. Avec environ 30 à 40 % du trafic maritime mondial transitant par l’océan Indien, la protection de cette voie de navigation vitale est primordiale. Frédéric Bontems a ainsi rappelé l’importance de la sécurité maritime, en soulignant le travail conjoint entre la France, les États de la région et l’IORA pour garantir une navigation sûre et fluide. « Maurice et La Réunion sont au cœur de cette route maritime, et il est essentiel de protéger ces zones contre des catastrophes écologiques telles que celles causées par le naufrage du MV Wakashio », a-t-il ajouté.

La France contribue également à cet effort par le déploiement de forces armées basées à La Réunion, notamment des navires de la marine française. Ces unités collaborent étroitement avec les États riverains pour assurer une présence militaire qui garantit la sécurité et la sûreté maritime. Cette coopération reflète la position de la France comme une puissance régionale influente, déterminée à promouvoir la paix et la sécurité dans la région indopacifique.

Un autre aspect essentiel de cet accord est la participation d’Expertise France, une filiale de l’AFD spécialisée dans l’expertise technique internationale. Trois experts seront mobilisés pour accompagner le secrétariat de l’IORA dans la mise en œuvre de projets sur le terrain. Le rôle de ces experts sera crucial pour aider à améliorer les capacités institutionnelles et opérationnelles de l’IORA, en particulier dans la gestion des risques climatiques et la réduction des déchets marins. « Nous avons besoin d’experts de haut niveau pour apporter des solutions concrètes aux défis environnementaux que rencontre la région », a déclaré Frédéric Bontems.

L’ambassadeur a également évoqué la relation historique entre la France et les pays riverains de l’océan Indien, affirmant que ces liens de longue date constituent une base solide pour cette nouvelle phase de coopération. « La France partage de nombreux défis communs avec les États membres de l’IORA, qu’il s’agisse de la sécurité maritime, des enjeux économiques ou des questions environnementales. Ces problématiques ne peuvent être résolues que par des efforts multilatéraux et des partenariats solides. La France souhaite être une puissance régionale de stabilisation et de paix dans la région indopacifique. Cela nécessite une approche multilatérale et des efforts conjoints de tous les États », a-t-il souligné.

Le mémorandum d’entente signé entre l’AFD et l’IORA ne se limite pas à des contributions financières ou à des projets spécifiques. Il s’inscrit dans une vision plus large de la France pour la région indopacifique, qui repose sur le multilatéralisme et la coopération entre États pour construire un avenir durable. En mettant l’accent sur des initiatives telles que la lutte contre la pêche illégale, la réduction des risques de catastrophes naturelles, et la protection des écosystèmes marins, cet accord reflète une approche intégrée des défis de la région.

L’ambassadeur de France a insisté sur le potentiel immense de ce partenariat pour les trois prochaines années. « Nous espérons voir des résultats concrets à l’issue de cette collaboration, comme la mise en place de nouvelles réglementations pour réduire la pollution plastique dans l’océan Indien, ainsi qu’une meilleure coordination régionale dans la gestion des risques climatiques. Ensemble, nous pouvons construire un avenir plus résilient et durable pour tous les pays membres de l’IORA », a-t-il affirmé.

Avec une contribution de 3 millions d’euros, la France réaffirme son soutien continu à la région et son engagement pour la protection de l’environnement. Ce financement permettra de soutenir des initiatives locales en matière d’éducation environnementale, de sensibilisation des communautés côtières, ainsi que la recherche scientifique pour améliorer la résilience face aux défis climatiques. L’accord vient s’ajouter à la série d’initiatives que la France a déjà entreprises dans la région, renforçant ainsi sa position en tant qu’acteur incontournable du développement durable dans l’océan Indien.

« La signature de cet accord est le début d’une nouvelle étape prometteuse. Nous avons le devoir de protéger nos océans et de garantir un avenir meilleur pour tous les habitants de cette région », a conclu Frédéric Bontems.

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