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Conférence régionale

Améliorer les processus électoraux et asseoir des pratiques de paix et de stabilité

La Commission de l’océan Indien, à travers son projet Gouvernance, paix et stabilité (GPS), a organisé du 30 août au 1er septembre 2023, à Antananarivo (Madagascar), une conférence régionale sur les bonnes pratiques pour la paix et la stabilité dans l’organisation des processus électoraux. Cette conférence, qui a réuni une cinquantaine de participants des Etats membres, était organisée en collaboration avec le Réseau électoral de l’océan Indien

La conférence d’Antananarivo fait suite à une demande du Réseau Electoral de l’océan Indien (REOI). Ce réseau, créé en octobre 2022 avec l’appui de la COI, réunit les organes de gestion des élections des Etats membres de la COI. Objectif : disposer d’un temps d’échanges sur les bonnes pratiques en situation électorale et sur le rôle des administrations électorales, des partis politiques et des médias. L’équipe du projet GPS, accompagnée d’experts internationaux, a présenté une étude comparative sur les systèmes électoraux des Comores, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles. Cette publication, bientôt disponible sur le site de la COI, constitue une source d’informations utiles pour comprendre les lois, les processus et les cadres électoraux. « Cette conférence se tient à un moment clé de la vie politique régionale. En ce moment, à Madagascar, l’an prochain aux Comores et à Maurice, puis aux Seychelles, les regards des citoyens, des médias et aussi de la communauté internationale seront braqués sur les échéances électorales nationales. Il ne s’agira pas, durant notre rencontre, de commenter ou de débattre de ces scrutins en cours ou à venir. L’objet de notre conférence est de faire œuvre utile en mobilisant l’intelligence collective ; en structurant le réseautage des organes de gestion des élections ; en clarifiant le rôle des administrations électorales, des partis politiques et des médias ; ou encore en s’inspirant des bonnes pratiques internationales et des leçons apprises des exercices électoraux passes », a déclaré le secrétaire-général de la COI, le Pr. Vêlayoudom Marimoutou.

Réflexions sur les bonnes pratiques dans l’organisation des processus électoraux

La cinquantaine de participants ont eu des échanges francs permettant de retenir des réflexions pour améliorer, d’une part, le dialogue entre les acteurs des processus électoraux, et, d’autre part, asseoir des pratiques de paix et de stabilité. Parmi ces réflexions, on retiendra :

  • Réviser, deux à trois ans avant des échéances électorales, des cadres légaux dans une optique d’amélioration systématique ;
  • Documenter les leçons apprises des processus électoraux ;
  • Généraliser la promotion d’une culture démocratique. Mobiliser la jeunesse, mettre en place des programmes de sensibilisation avec la presse, inscrire dans les programmes scolaires des apprentissages à la citoyenneté et à l’exercice citoyen ;
  • Créer et former des pools de médiateurs électoraux mobilisables en cas de besoin ;
  • Tenir des consultations plus régulières entre OGE, élus et médias afin de renforcer les connaissances mutuelles des cadres de travail de chacun. Quant à Irfan Rahman, Commissaire électoral de la République de Maurice et président du Réseau électoral de l’océan Indien, il a fait ressortir que les commissions électorales, les partis politiques et les médias, grâce au Réseau Électoral de l’océan Indien, mais aussi grâce à la COI, vont relever les défis et les enjeux dans le but de construire un climat de confiance, afin d’organiser des élections de plus en plus apaisées. « En dépit de nos différences sur le plan institutionnel, car il y en a, l’étude comparative sur les organes de gestion électorale et les processus électoraux des Etats membres, ouvrage intéressant à plus d’un titre, le confirme : nos démocraties ont les mêmes préoccupations, à quelque chose près. Nous avons de nombreuses raisons de nous inquiéter, mais notre foi en la démocratie et les bonnes pratiques électorales doivent nous permettre de relever les défis auxquels nous sommes confrontés. En conclusion, je suis optimiste quant à notre capacité collective à surmonter les défis qui se présentent à nous dans le cadre de nos responsabilités en tant qu’organes de gestion électorale, partis politiques et médias. Bien que nos contextes institutionnels puissent différer, nous partageons un engagement profond envers la démocratie, la transparence et la promotion de la participation citoyenne », a-t-il soutenu.
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